Un enfant de 12 ans forcé par des chasseurs de frapper un renardeau à mort devant un autre enfant de 5 ans lors d’une vénerie sous terre telles sont les images extraites d’une enquête de l’association One Voice.
Exposer un enfant à la barbarie est lourd de conséquences d’autant plus quand on l’oblige à y participer.
Les deux axes principaux de notre travail étant la sensibilisation au Lien® entre les violences faites aux animaux et celles perpétrées dans la cellule intra-familiale ainsi que l’intégration de l’éthologie et de l’éthique animale dans les programmes scolaires (pour ce dernier nous avons fait des propositions pragmatiques au Ministère de l’Education Nationale) nous sommes naturellement cosignataires de la tribune https://blogs.mediapart.fr/laurence-mermet/blog/200720/un-enfant-tue-un-renardeau-deux-victimes
Tribune
Un enfant tue un renardeau : deux victimes
Scène de déterrage ordinaire : des chasseurs extirpent brutalement des renardeaux de leur terrier et les tuent à coups de pince sur la tête devant deux enfants de 5 et 12 ans. Ils imposent au plus grand de frapper lui-même un renardeau à mort, au milieu des rires. Le jeune garçon n’y arrive pas. Au sol, le petit animal agonise en agitant les pattes. C’est ce que nous révèlent les images d’une enquête de l’association One Voice.
Apprendre à un enfant à tuer de la sorte un animal, c’est aussi tuer quelque chose de précieux et fragile à l’intérieur de lui-même : sa sensibilité envers le vivant, sa façon d’être au monde.
Nous ne pouvons nous résoudre à accepter sans mot dire de telles violences physiques et psychologiques infligées aux plus vulnérables, qu’ils soient humains ou non humains, notamment au cours des parties de chasse.
Pour ces enfants la banalisation de la violence, l’incitation à infliger des souffrances à un être sensible, sont autant de causes reconnues de traumatismes aux séquelles lourdes. Les animaux occupent une place particulière dans le développement des jeunes humains : lorsqu’ils parlent des animaux, leur vocabulaire est plus étendu que sur d’autres sujets. Les enfants dont les compagnons familiers sont victimes de mauvais traitements sont traumatisés, et ceux qui ont été témoins de violences commises envers les animaux présentent plus de risques de les imiter. Ils s’avèrent également plus à risque de commettre des violences envers des humains. De témoin à victime, de victime à auteur, ce lien indéniable est reconnu et étudié dans de nombreux États. La force de ce lien statistique a conduit plusieurs agences publiques à travers le monde (dont le FBI aux États-Unis) à porter leur attention sur la manière dont les gens traitaient les animaux afin de déceler ou d’analyser les violences envers les personnes. Nous devons nous en inspirer.
Nous demandons :
1 – L’interdiction de faire participer des enfants à une chasse. La violence n’est jamais un exemple, quelle qu’en soit la victime. Instrumentaliser un enfant pour la pratiquer ne doit plus être autorisé.
2 – La reconnaissance dans le droit français de la sensibilité des animaux sauvages et libres, afin que cessent les souffrances que la faune subit en toute impunité.
3 – L’instauration de cours dédiés à la sensibilité animale et à l’apprentissage de l’empathie pour les animaux dans les programmes scolaires, car nous sommes convaincus qu’il existe bien d’autres manières de considérer le vivant à transmettre à nos enfants. L’empathie et la bienveillance en font partie.
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